Le tome 4 de cette excellente série (dont il faut lire les titres dans l’ordre) ne devrait pas tarder à paraître… En attendant, les lecteurs impatients ne manqueront pas de lire avec grand plaisir La malédiction du sanglier, où l’on voit Celtill quitter son village, Moricambo, pour partir à l’aventure sur les routes gallo-romaines en compagnie de son esclave turbulent, Septentrion, incorrigible beau parleur, et pourtant rompu aux difficultés de l’existence, qui fait ici montre d’une belle fidélité envers son «petit maître ». La mission confiée par son père romain comporte des dangers et des péripéties inattendus et emmène Celtill dans des univers nouveaux (celui des gladiateurs, ou chez les artisans verriers) ; il prend aussi davantage conscience de ses mystérieux « pouvoirs » tout en en gardant le secret, pouvoirs qui se verront renforcés dans Les six têtes de l’Hydre, un roman tout aussi bien construit – quand bien même le retour au village du héros proposerait une aventure moins palpitante que la précédente.
Dans ce tome 3, l’intrigue se concentre sur un assassinat perpétré aux portes du village, devant la cabane de Celtill et de ses amis, située près d’une grotte qui, selon les légendes locales, abriterait un monstre sanguinaire… Celtill a un rôle important dans la résolution de l’affaire, mais aussi dans la mise en place d’une école pour le village – en dépit des réticences puis des exigences de son oncle Julius, qui vient d’être nommé décurion et qui tente d’imposer ses quatre volontés aux villageois. Ce personnage se fait plus sombre, presque dangereux, tandis que Celtill est aux prises avec des pouvoirs qu’il ne peut encore maîtriser. Le dénouement, en suspens, laisse cependant deviner que le dernier tome (la Lumière du Menhir) sera à la hauteur des précédents.
T. 1 Le jour où le ciel a parlé
T. 2 La Malédiction du Sanglier
T. 3 Les Six Têtes de l'Hydre
T. 4 La Lumière du Menhir
illustrations Daniel Moignot
Rageot Editeur, 2005-2006
A partir de 11-12 ans