Après avoir été auto-édité aux États-Unis et vendu via Amazon US à plus de 500.000 exemplaires mais avant d’être adapté au cinéma, le roman de Hugh Howey, Wool, arrive en France (sous le titre SILO) grâce aux éditions Actes Sud qui profitent du lancement de ce titre pour inaugurer leur nouvelle collection de SF, « Exofictions ». Dystopique, post-apocalyptique, ce roman qui, avec sa noirceur, sa violence et son oppression, bouscule toutes les lois du genre, se découpe en cinq romans de longueurs très différentes. Respectueux du procédé d’écriture et de diffusion de l’auteur, Actes Sud, avant de le diffuser en papier dans les librairies, a choisi de profiter des outils numériques pour faire connaître SILO à la manière d’une série . Un programme très simple et qui a fait ses preuves : toutes les semaines, le mercredi, un nouvel épisode est mis en ligne sur toutes les plateformes de téléchargement de livres numériques dont ePagine , la librairie SAPHIRA (le premier l’étant déjà, le deuxième le sera demain et le dernier sera disponible le 1er octobre) et le 2 octobre l’intégrale paraîtra conjointement en papier et en numérique (560 pages en tout, j’ignore le nombre de signes).
Préférant ne rien dévoiler, je peux néanmoins vous dire que ces cinq romans sombres qui au final n’en font qu’un savent tenir les lecteurs en haleine grâce à des personnages charismatiques et chahutés (c’est le moins qu’on puisse dire), un sens maîtrisé du suspense et une analyse trash d’un monde qui n’est peut-être pas si éloigné du nôtre (via des caméras qui ne sont que des écrans dirigés vers l’extérieur, ce qu’on appelle aujourd’hui actualité dans l’audiovisuel). Moi qui ne suis pas du tout spécialiste des littératures de l’imaginaire, j’avoue que j’ai accroché immédiatement à cette ambiance pourtant très pesante.
Chaque épisode (2.99 €) et l’intégrale (14.99 €) peuvent être lus sur liseuse, tablette, ordinateur et smartphone (la version imprimée a priori sera vendue 23 €). À noter aussi que la maison d’édition a privilégié ici le marquage (tatouage numérique ou watermarking) plutôt que les verrous (DRM Adobe) habituellement apposés sur sa production.