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culture science fiction - Page 6

  • Mail Tome 1 d'Housui Yamazaki

    mail.JPGHousui Yamazaki revient avec une nouvelle série qui, derrière cette couverture laide comme tout, cache une efficacité redoutable. Sur le modèle des ‘Conte de la crypte’, ces comics horrifiques des années 1950 dessinés par Jack Davis & co, ‘Mail’ enchaîne les petites histoire sanglantes et fantastiques, dans un univers de revenants proche de la vague d’horreur du cinéma japonais actuel.

    Si Yamazaki est bien loin d’avoir le talent de l’inquiétant Kazuichi Hanawa ou de ce détraqué d’Hideshi Hino, qui ont commis parmi les meilleurs mangas d’horreur, son intérêt se trouve ailleurs. Ses récits courts sont bien construits, haletants, distillant un suspense et une pointe d’angoisse très agréables. Maisons hantées, fantômes errants ou esprits vengeurs se croisent dans des intrigues bien construites, qui parviennent sans mal à happer le lecteur.

    Sans être particulièrement original ni même impressionnant graphiquement - bien que quelques planches morbides sont d’une belle qualité -, ‘Mail’ est un divertissement bien mené, doucement effrayant. Pas de quoi nous tenir en haleine 30 tomes, Yamazaki risquant de vite tourner en rond, mais assurément suffisant pour nous faire passer un bon moment.

    Mail Tome 1 d'Housui Yamazaki Editeur : Pika Publication :14/3/2008 

  • Les Cavernes de la rivière rouge, De Claude Cenac

    caverne.JPGUne trilogie d’aventures préhistoriques

    Publié pour la première fois chez Magnard en 1967, ce classique des romans de la préhistoire redonne en un seul volume la trilogie des aventures de Noum et de sa famille : Dans la première partie, Les Cavernes de la rivière rouge, il commence son initiation sous la direction du Sage de la tribu de Madaï ; un tremblement de terre les isole tous les deux des autres pendant de longs mois et Noum apprivoise un loup et se bat avec les affreux Larges-pieds…
    Dans les deux parties suivantes, tous les ingrédients qui font le succès des cycles sont utilisés : le héros grandit et change (notamment dans son opinion sur les filles), les amis et ennemis reviennent (le loup et les Large-Pieds disparaissent et réapparaissent à chaque épisode, ces derniers toujours plus rusés et méchants à chaque fois, mais en vain). Les épreuves et aventures sont variées (une inondation, une éruption volcanique, la faim et le froid, un voyage vers la mer, un voyage à l’intérieur des terres…).

    Le monde des hommes qui ont décoré les cavernes du Périgord à la Préhistoire est ainsi très plaisamment visité : Noum le boiteux apprend les usages du guérisseur, les rites qui s’adressent au grand-esprit et la peinture dans la grotte sacrée. On assiste aux chasses (rennes, mammouths, bisons…) et aux pêches, on voit comment les aliments sont conservés et préparés, les vêtement et bijoux, etc. Cette tribu a cependant un comportement bien civilisé, du respect pour les anciens et pour les faibles, de l’humanité et même des velléités humanitaires à l’égard des tribus moins bien loties, sur le plan des comportements et de l’organisation sociale, la vérité historique n’est pas la plus forte.

    Mais c’est un beau roman d’aventures, qui met en valeur le courage, la patience, la solidarité et l’amour des siens, la bienveillance et le pardon, avec un bel éloge de la curiosité et du désir d’innover. Les paysages sont évoqués souvent et précisément, ainsi que la marque des saisons, les épisodes climatiques ou cataclysmiques. Enfin, l’amitié entre l’enfant et le loup, qui préfigure la domestication des animaux, attirera les jeunes lecteurs.

    Les Cavernes de la rivière rouge, De Claude Cenac  Le navire en pleine ville (sous le vent classiques), 2006 

  • stefan wul

    stefan wul.JPG

    Stefan Wul est considéré comme l'un des plus grands auteurs de science-fiction en France.

    Par exemple En se basant sur les théories de H.P. Lovecraft, Stefan Wul nous plonge dans une expédition scientifique en Antarctique. Les membres de cette expédition font une découverte terrifiante : une civilisation extraterrestre ancienne, dont les vestiges se trouvent enfouis sous la glace. Ce récit allie habilement horreur et science-fiction, créant une atmosphère angoissante qui plaira aux fans des deux genres.

     

    Né en 1922, exerçant la dentisterie (l'expression est de lui) en Normandie, Stefan Wul fait, dans la science-fiction française, figure de mythe. C'est que son passage a eu lieu à la vitesse d'un météore : onze romans dans la série Anticipation du Fleuve Noir entre décembre 1956 et mai 1959. Tout juste deux ans et demi, pendant lesquels on vit fleurir sous sa plume des space-operas (prenons le terme pour ce qu'il vaut) qui reléguaient la plupart de leurs frères de collection — et au-delà ! — dans les enfers de la littérature de seconde zone. Puis le silence... Sans avoir sombré dans l'oubli (car l'esprit des fans est un autel où brille toujours la flamme des bons souvenirs), Wul disparut pour onze ans. Et enfin vint Gérard Klein qui, pour inaugurer sa série or « Ailleurs et Demain/classiques », réédita en 1970, en « volume-omnibus », Le temple du passé, Piège sur Zarkass et La mort vivante. Dans la foulée, Robert Kanters publiait dans « Présence du Futur » Niourk (1970), Rayons pour Sidar (1971) et Oms en série (1972). Ce n'était pas du neuf, mais pour beaucoup de jeunes lecteurs qui étaient encore au biberon dans les années 50, ce fut une révélation. Le temps nous semble donc venu de faire ici un retour à Wul. L'actualité reste à tout prendre un bon prétexte pour parler d'une œuvre. La meilleure façon, à notre avis, d'aborder celle de Wul, et compte tenu du fait que certains de nos lecteurs n'ont peut-être pas lu toutes les rééditions (sans parler des cinq ouvrages qui n'ont pas été republiés), c'est de revoir ses onze romans, dans l'ordre chronologique de leur publication au Fleuve Noir. Nous le ferons sous la forme commode de « pastilles — critiques », du genre de celles que les chroniqueurs de L'Express ou du Nouvel Observateur nous servent hebdomadairement. Cela pourra rafraîchir les mémoires et décantera les thèmes. Pour en terminer avec des renseignements prosaïques, nous signalerons enfin qu'outre ses romans, Wul signa, entre 1957 et 1961, une demi-douzaine de nouvelles (quatre dans Fiction, deux dans Satellite) ; qu'une interview de lui, recueillie par François Truchaud, figure au sommaire du numéro 86 de Galaxie (janvier 71) ; et qu'il a écrit, pour la télévision, un scénario pour la série des Mycènes (La piste sans étoiles, diffusé en février 72).