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culture science fiction - Page 4

  • La Tribu de Celtill

    la tribu de celtill.JPGLe tome 4 de cette excellente série (dont il faut lire les titres dans l’ordre) ne devrait pas tarder à paraître… En attendant, les lecteurs impatients ne manqueront pas de lire avec grand plaisir La malédiction du sanglier, où l’on voit Celtill quitter son village, Moricambo, pour partir à l’aventure sur les routes gallo-romaines en compagnie de son esclave turbulent, Septentrion, incorrigible beau parleur, et pourtant rompu aux difficultés de l’existence, qui fait ici montre d’une belle fidélité envers son «petit maître ». La mission confiée par son père romain comporte des dangers et des péripéties inattendus et emmène Celtill dans des univers nouveaux (celui des gladiateurs, ou chez les artisans verriers) ; il prend aussi davantage conscience de ses mystérieux « pouvoirs » tout en en gardant le secret, pouvoirs qui se verront renforcés dans Les six têtes de l’Hydre, un roman tout aussi bien construit – quand bien même le retour au village du héros proposerait une aventure moins palpitante que la précédente.


    Dans ce tome 3, l’intrigue se concentre sur un assassinat perpétré aux portes du village, devant la cabane de Celtill et de ses amis, située près d’une grotte qui, selon les légendes locales, abriterait un monstre sanguinaire… Celtill a un rôle important dans la résolution de l’affaire, mais aussi dans la mise en place d’une école pour le village – en dépit des réticences puis des exigences de son oncle Julius, qui vient d’être nommé décurion et qui tente d’imposer ses quatre volontés aux villageois. Ce personnage se fait plus sombre, presque dangereux, tandis que Celtill est aux prises avec des pouvoirs qu’il ne peut encore maîtriser. Le dénouement, en suspens, laisse cependant deviner que le dernier tome (la Lumière du Menhir) sera à la hauteur des précédents.

     

    T. 1 Le jour où le ciel a parlé
    T. 2 La Malédiction du Sanglier
    T. 3 Les Six Têtes de l'Hydre
    T. 4 La Lumière du Menhir

    illustrations Daniel Moignot
    Rageot Editeur, 2005-2006
    A partir de 11-12 ans

     

  • Brummstein de Peter Adolphsen

    Brummstein.JPGCela commence comme un traité scientifique rappelant l’histoire géologique du globe terrestre, voire l’histoire de cette histoire avec ses tâtonnements, ses erreurs et ses certitudes toujours provisoires. Simple mise en condition : peu à peu, le romanesque prend le pas, touchant à des faits plus récents, à mesure que le récit pénètre dans les « Grottes de Muotatal (Höll Loch) », en Suisse ; pénétration non dénuée de détails et de justifications scientifiques, certes, mais qui nous mène, avec Joseph Siedler, à la « porte de l’Enfer », aux confins du fantastique.

    C’est au plus profond de ces cavernes que Joseph découvre, il y a une centaine d’années, une roche bourdonnante, dont les vibrations sont telles qu’elles provoquent une surdité momentanée suivie de sifflements sur « quatre tonalités ». En ayant prélevé un fragment, Joseph le conservera précieusement jusqu’à sa mort. Alors commence le périple de la « pierre qui vibre » (« Brummstein »), selon l’itinéraire qu’elle suit de main en main, de mort en mort, d’héritiers en acquéreurs, dans le temps (le XXeme siècle) et dans l’espace (la Suisse et l’Allemagne).

    Petit objet minéral et cependant comme vivant, issu de bouleversements telluriques échelonnés sur des milliards d’années, cette pierre voyageuse illustre les relations que les hommes entretiennent avec leur environnement : existence individuelle et sociale figurant une infime fraction de seconde sur « l’échelle métaphorique représentant l’âge de la terre par une année civile » ; autant dire rien, et pourtant, entre la « porte de l’Enfer » et les immensités de l’univers, la vie humaine est bien là, avec ses utopies politiques, ses velléités artistiques, sa mémoire et ses oublis, ses querelles et ses apaisements… Peter Adolphsen, avec une distance quasiment ironique, selon une esthétique de la densité et de la parcimonie (que la traduction précise et la belle présentation de l’éditeur mettent en valeur), concentre et résume dans ce bref roman les tenants et les aboutissants des destinées humaines.

    Brummstein  de Peter Adolphsen, Gaïa, 2005  traduit du danois par Inès Jorgensen

  • Mail Tome 1 d'Housui Yamazaki

    mail.JPGHousui Yamazaki revient avec une nouvelle série qui, derrière cette couverture laide comme tout, cache une efficacité redoutable. Sur le modèle des ‘Conte de la crypte’, ces comics horrifiques des années 1950 dessinés par Jack Davis & co, ‘Mail’ enchaîne les petites histoire sanglantes et fantastiques, dans un univers de revenants proche de la vague d’horreur du cinéma japonais actuel.

    Si Yamazaki est bien loin d’avoir le talent de l’inquiétant Kazuichi Hanawa ou de ce détraqué d’Hideshi Hino, qui ont commis parmi les meilleurs mangas d’horreur, son intérêt se trouve ailleurs. Ses récits courts sont bien construits, haletants, distillant un suspense et une pointe d’angoisse très agréables. Maisons hantées, fantômes errants ou esprits vengeurs se croisent dans des intrigues bien construites, qui parviennent sans mal à happer le lecteur.

    Sans être particulièrement original ni même impressionnant graphiquement - bien que quelques planches morbides sont d’une belle qualité -, ‘Mail’ est un divertissement bien mené, doucement effrayant. Pas de quoi nous tenir en haleine 30 tomes, Yamazaki risquant de vite tourner en rond, mais assurément suffisant pour nous faire passer un bon moment.

    Mail Tome 1 d'Housui Yamazaki Editeur : Pika Publication :14/3/2008